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Pubblicato il 03/02/2012
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La critica enologica ha ancora un ruolo? E se sì, quale? A chiederselo è il “guru” (e vigneron bordolese) Denis Dubourdieu, secondo cui per fare un grande vino c’è bisogno di quattro fattori: vignaioli all’altezza, commercianti capaci di vendere, consumatori che lo vogliano acquistare e critici del vino in grado di valutarlo. Il problema è che oggi, per Dubourdieu, tra blogger e social network, chiunque dà il proprio giudizio, anche senza averne la minima competenza, ed il giornalista del vino, complice la crisi della carta stampata (non è il caso di BIBENDA ovviamente! Ndr), gioca un ruolo sempre più secondario, fin quasi a scomparire, lasciando “solo” il consumatore. La salvezza? Passa per una ridefinizione dell’arte della critica che “scongiuri la dittatura di una democrazia virtuale”. A ciascuno, come sempre, il suo pensiero ...

Condividiamo appieno e volentieri riportiamo sulle pagine di BIBENDA7 per tutti i nostri lettori. La versione integrale in francese la riportiamo qui sotto.

Pour qu’il y ait de grands vins, il faut, comme le dit si bien Denis Dubourdieu, des vignerons pour produire ces grands vins, des commerçants qui sachent les vendre, des consommateurs qui aient envie de les acheter, et quatrième condition des critiques du vin pour les évaluer, les noter: «Des bloggeurs et des journalistes». Ce n'est pas une fable mais un drame probable en 3 actes et raconté en 10 lignes:

1) D’abord l'apparition d'Internet, des bloggeurs, des réseaux sociaux (tout le monde peut donner son avis, avec ou sans talents, souvent sans expériences et sans expertises, et toujours pour faire son autopromotion!)

2) Puis crise de la presse et en particulier de la presse du vin (moins de 300 journalistes écrivent sur la vigne, sur le vin, sur la gastronomie, en France!) Pas d’argent, pas de moyens, pas d’indépendance, pas d’audace.

3) Et au 3ème et dernier acte, disparition de l’art de la critique du vin... Perdu par la multiplicité des références, des origines, des prix, le consommateur perd confiance et se protège en réduisant ses achats de vins!

Pour éviter le drame, journalistes et éditeurs, du papier ou du numérique, devraient se réunir pour redonner un sens au journalisme du vin, redéfinir l'art de la critique. Enfin, il faudra accepter une certification des acteurs de la critique, de la notation, par une Autorité, sinon les technologies du numérique pourraient imposer la dictature d'une démocratie virtuelle.

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